Ilots résiduels dans le maintien des petits mammifères en forêt boréale

Les grands feux constituent des perturbations dominantes dans la forêt boréale. Cependant, ils ne brûlent pas tout sur leur passage et des îlots de forêts intacts au sein des brulis subsistent. En raison de la reconnaissance de l’importance de ces îlots résiduels dans les paysages naturels, l’inclusion des bouquets d'arbres de rétention au sein des coupes forestières est de plus en plus initiée en sylviculture au Canada. 

Chez certains groupes d’organismes, l’efficacité de ces structures résiduelles aménagées reste encore à démontrer. Chez les vertébrés, les micromammifères sont des espèces résidentes à faible capacité de dispersion ayant des domaines vitaux de faible superficie. Le grand polatouche serait une espèce particulièrement à risque avec la plus faible capacité de dispersion parmi les 18 espèces associées aux vieilles forêts qui ont été étudiées en Colombie-Britannique. Ainsi, la connectivité structurelle de l’habitat est essentielle au maintien de l’espèce. Pourtant, les bouquets et les îlots post-feu sont par définition des parcelles d’habitat non-connectées entre elles, ce qui pourrait affecter la valeur refuge de ces derniers. 

Le présent projet abordera donc différentes questions pour répondre aux besoins de ces micromammifères à faible capacité de dispersion lors de l'aménagement des coupes forestières. Des volontaires sont cherchés pour participer au travail de terrain qui se déroulera de début Juin à fin Septembre 2013 en Abitibi, au Québec. Le travail demandera la capture des grands polatouches et de micromammifères tel que le campagnol à dos roux. Le marquage des individus sera pris en compte. Des caractérisations de l'habitat seront certainement aussi planifiées (quantification de cavités disponibles pour abriter le grand polatouche, quantification de débris de bois mort...). 

Cela représentera un travail conséquent, réalisé au sein d'une petite équipe campant probablement sur place pendant le temps de l'étude. Sur le terrain, les volontaires seront nourris et logés. Si toutefois, ils ont un équipement de camping, l'apport de celui-ci sera apprécié. Le billet aller-retour pour Rouyn-Noranda ne sera pas pris en compte (Je pourrais en revanche vous guider pour arriver jusqu’à Rouyn). Un simple VISA touriste devrait suffire puisque les volontaires ne seront pas rémunérés.

Finalement, je recherche des volontaires qui ont déjà une certaine expérience sur le terrain, surtout par rapport au piégeage et manipulation de micromammifères puisque nous nous diviserons le travail en équipe au cours des journées et que je ne pourrais donc pas superviser directement les problèmes rencontrés. Si vous êtes intéressé, envoyez-moi votre CV ainsi qu'une brève lettre de motivation dans laquelle vous expliquerez votre expérience sur le terrain. Si vous êtes retenu, un entretien par Skype sera réalisé.