Consultant International Spécialiste en Gestion de l'environnement et Planification Stratégique

L’état de l’environnement en Guinée reste préoccupant en dépit des multiples actions menées et des acquis indéniables enregistrés sur les plans politique, institutionnel, législatif, technique et opérationnel. Et pour causes, les menaces qui pèsent sur le devenir de l’homme et de la biosphère sont de plus en plus nombreuses, de plus en plus pernicieuses et aux effets négatifs souvent irréparables. Les conditions climatiques relativement adverses, la faible productivité de l'agriculture couplée avec la dégradation des sols et des ressources en eau, sont les contraintes majeures à la croissance économique et la cause de la grande pauvreté et de l'insécurité alimentaire des populations rurales.

Ces contraintes anthropiques et climatiques engendrent en effet, une forte pression sur les ressources naturelles : terre, faune, flore et eau. Face à cette réalité, des actions et orientations nationales ont été menées en vue de créer les bases d’un développement durable au travers de politiques globales, notamment le Document de Stratégie de réduction de la Pauvreté (DRSP), la PNAE avec des plans régionaux d’investissement pour la gestion des ressources naturelles et la protection de l’environnement, la LPDA etc. Sur le plan institutionnel et organisationnel, le Ministère en charge de l’environnement a établi un diagnostic assez complet sur les moyens et les capacités à mettre en œuvre pour une performance avérée et une redynamisation de l’approche de visibilité de ses actions.

Malgré ces nombreux acquis, des insuffisances demeurent, notamment par rapport à l’évolution du contexte actuel marqué par la décentralisation et la nécessité de prendre en compte les questions émergentes et de valorisation du capital environnemental, aussi bien que la mise en cohérence de ces différents acquis.

La vision globale qui doit guider à présent la gestion du secteur de l’environnement est de « réduire les tendances à la dégradation de l’environnement et promouvoir la contribution du secteur environnemental à l’économie nationale et au bien être socio économique des populations dans le cadre de la lutte contre la pauvreté ».
Cette vision ne sera réalisable que si un cadre global qui définisse un ensemble clair et stable d’objectifs annuels, autour des quels feront bloc toutes les structures de l’institution, est mis en place. Un cadre opérationnel de référence qui intègre toutes les analyses et actions environnementales sectorielles, aussi bien que, tous les plans d’action et d’investissement contenus dans le PNAE. Un Programme quinquennal qui devrait permettre au Ministère en charge de l’environnement, de mobiliser et d’affecter ses ressources humaines, financières et institutionnelles en fonction de ses priorités stratégiques fondamentales, pour les cinq prochaines années.

C’est pour disposer de cette force de propositions et d’interventions à même de prévenir et de corriger les conséquences négatives des fléaux cités plus haut, que le Système des Nations Unies en Guinée à travers le PNUD, a accepté d’accompagner les efforts Ministère en charge de l’environnement dans sa mission de conception d’un plan quinquennal financier et stratégique pour les cinq années à venir.

Cet appui du PNUD s’inscrit dans le cadre de sa contribution à la réalisation de l’effet 2 de l’UNDAF au titre du « Renforcement des capacités nationales pour une gestion durable de l’Environnement », et s’effectue dans un contexte marqué par une volonté politique du Gouvernement guinéen, de créer un cadre de référence pour la prise en compte des questions environnementales dans les politiques et stratégies de développement de la Guinée.

Il s’agira donc essentiellement pour les consultant, d’élaborer un Cadre global 2011-2015 d’interventions adossés à la Politique Nationale de l’Environnement et aux autres documents de base cités plus haut, assorti d’un plan d’investissement. Ceci permettrait au Ministère en charge de l’Environnement de rassembler dans un seul document qui fera office de tableau de bord en matière de gestion durable de l’environnement, traduisant ses ambitions pour les cinq années à venir et de le doter de la possibilité d’évaluer et corriger périodiquement ses options stratégiques.

L’expert international, chef de mission coordonnera les travaux de la mission d’élaboration du plan quinquennal et tous les documents annexes. Il s’occupera particulièrement des aspects suivants du programme:

• Le dispositif organisationnel et financier
• La visibilité des actions
• Les aspects de mobilisation de ressources.

Le chef de mission doit avoir des connaissances approfondies en Gestion de l’environnement et en planification stratégique, détenteur d’un diplôme de deuxième cycle en environnement ou dans les sciences connexes et d’un minimum de 10 années d’expérience en planification stratégique et en développement des capacités en environnement; il est responsable de:

• la conduite de la mission
• la division de travail entre les membres de l’équipe
• le développement d’un plan de travail et la démarche méthodologique
• la restitution des conclusions du travail et les recommandations aux parties prenantes à la fin de la mission
• la production du rapport de mission (première version et version finale)
• couvrir les tâches telles que mentionnées dans les TDR.

Sous la coordination du Ministère en charge de ’Environnement et sous la supervision du Bureau de stratégie et de planification, le consultant a pour tâches de:

1. Actualiser le diagnostic organisationnel du Ministère : Les documents et informations de base qui ont servi à la rédaction du diagnostic, datent de deux années et méritent d’être revus et complétés pour refléter la situation organisationnelle actuelle du ministère. Il s’agit, dans le cadre de ce volet de compléter, de mettre à jour ces données afin de s’assurer que le Ministère est à même d’assumer à l’échelle du pays, son rôle de coordination des interventions.
2. Elaborer un plan quinquennal d’actions assorti d’un Programme d’Investissement global répondant aux besoins identifiés et par tranches annuelles glissantes ; il devra en outre être accompagné d’un cadre logique des interventions.
3. Concevoir une stratégie de mise en œuvre du plan : il s’agira de proposer les mécanismes et procédures de pilotage et de gestion opérationnelle du programme ; faire une analyse du dispositif de pilotage, de mise en œuvre et de suivi évaluation, en mettant en exergue les problèmes rencontrés et solutions adoptées.
4. Ressortir les problématiques liées au renforcement des capacités à trois niveaux : (a) la visibilité des actions du Ministère ;(b) le renforcement de partenariat entre tous les acteurs du secteur ; (c) l’adaptation juridique et institutionnelle du Ministère au contexte de la décentralisation et de l’international.
5. Le processus d’élaboration devra associer l’ensemble des acteurs intervenant dans le secteur de protection et de gestion de l’environnement (Ministères techniques, représentants des organisations de la Société civile et des associations professionnelles, représentants du secteur privé, acteurs multilatéraux etc.). Un soutien marqué sera également apporté aux thèmes transversaux tels que la promotion de la bonne gouvernance, la prise en compte des préoccupations relatives au genre. Le consultant devra s’assurer que toute l’équipe de planification participe pleinement aux travaux afin d’en assurer la continuité.

• Le chef de mission doit avoir des connaissances approfondies en Gestion de l’environnement et en planification stratégique, détenteur d’un diplôme de deuxième cycle en environnement ou dans les sciences connexes.
• Minimum de 10 années d’expérience en planification stratégique et en développement des capacités en environnement